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Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n°23
REQUIEM

Vanessa Wagner : piano

Marie-Bénédicte Souquet : soprano

Laetitia Ithurbide : mezzo-soprano

Jérôme Billy : ténor

Fabien Leriche : basse

Chœur et Ensemble Orchestral des Pierres Lyriques

Direction des Chœurs : François Ithurbide

Direction Musicale : Samuel Jean

Le Chœur de Chambre et l'Orchestre des Pierres lyriques
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Ensemble Orchestral des Pierres Lyriques

Missa brevis BWV235 de J-S. Bach

Le Chœur de Chambre a été créé en 2007 par François Ithurbide pour l’interprétation de la Petite Messe Solennelle de Rossini. Il est composé de 24 à 30 chanteurs issus du Grand Chœur des Pierres Lyriques, des Chœurs du Conservatoire de Pau ou du C.N.R. de Bayonne Côte Basque.

Fonctionnant en sessions mensuelles, le Chœur de Chambre monte deux programmes par an. L’expérience du travail de chœur dans des œuvres du grand répertoire de ces chanteurs confirmés, par ailleurs habitués à chanter et jouer ensembles les parties chorales des spectacles scéniques et des oratorios avec orchestre programmés par le Festival des Pierres Lyriques, a contribué à installer une grande cohésion vocale et musicale, base de la remarquable qualité de cette formation.

Ses récentes prestations dans le Requiem de Mozart, Le Gloria de Vivaldi, le Requiem de Fauré ou encore l'enfance du Christ de Berlioz avec l'Orchestre de Nouvelle-Aquitaine sous la direction de Jean-François Heisser, ont démontré le niveau d’excellence de ce chœur. Désormais, le Chœur de chambre du festival des Pierres Lyriques attire un grand nombre de chanteurs amateurs de tout le département des Pyrénées-Atlantiques désirant pratiquer le chant choral de haut niveau.

L’Orchestre des Pierres Lyriques voit le jour dans une forme réduite (12 musiciens) sous l’impulsion de Samuel Jean en 2022. Il a été créé dans le but de développer les spectacles lyriques, jusqu’alors interprétés avec deux pianos. À partir de 2012, il devient l’Orchestre des Pierres Lyriques. Il est constitué de 45 musiciens, parfois plus selon les œuvres, qui viennent pour la plupart de l’OPPB, du Iparraldeko Orkestra de Bayonne et du CNSMDP.

Samuel Jean, Direction Musicale
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crédit photo Manuel Braun

Chef d’orchestre et pianiste, Samuel Jean est un musicien complet et intéressé par toutes les formes et les styles musicaux. Si l’opéra et la musique symphonique représentent une belle part de son activité, sa curiosité l’amène à collaborer avec des artistes aussi variés que Damon Albarn, Amjad Ali Khan, Juan Carmona, Thomas Enhco, Isabelle George, les Dakh Daughters pour n’en citer que quelques-uns.

Premier chef invité de l’Orchestre National Avignon Provence de 2013 à 2020, il a largement pu y démontrer l’étendue de son répertoire en dirigeant plus de 300 représentations de concerts symphoniques et d’opéras, de Bach à des créations contemporaines. Il a grandement contribué à la reconnaissance de cet orchestre et à sa labellisation Orchestre National, notamment par une implication forte dans les actions culturelles et pédagogiques ainsi que dans sa volonté de développer une politique discographique conséquente, notamment sur la musique française lyrique et concertante de la fin du XIXème siècle et le début du XXème pour des labels tels que Decca, Naive, Klarthe et récemment le Palazetto Bru Zane où son enregistrement de Ô mon bel Inconnu de Reynaldo Hahn a reçu un accueil magnifique en France et à l’étranger.

Il a également enregistré pour le label Deutsche Grammophon, le disque « Yes », unanimement salué par la critique, de la soprano Julie Fuchs avec l’Orchestre National de Lille.

 

Chef de chant de formation, diplômé du CNSM de Paris, Samuel a dirigé plus d’une cinquantaine d’opéras dans des maisons telles que le Théâtre du Châtelet, l’Opéra Comique, le théâtre Royal de la Monnaie, l’opéra National de Montpellier, l’Opéra National de Bordeaux, l’Opéra de Marseille, le festival d’Aix en Provence, le festival  de Salzbourg…

 

Dans le domaine symphonique, Samuel Jean a dirigé des orchestres tels que le Philharmonique de Radio-France, l’orchestre National d’ Ile de France, l’orchestre National Bordeaux Aquitaine, l’orchestre National de Strasbourg, l’orchestre Philharmonique Royal de Liège, au théâtre des Champs-Elysées, à la Philharmonie de Paris, à la Maison de la Radio, Salle Pleyel, festival de le Roque d’Anthéron…

 

Pianiste accompagnateur reconnu, Samuel Jean a enregistré deux disques consacrés aux mélodies de Massenet et de Pierné avec la soprano Sabine Revault d’Allonnes et le baryton Thomas Dolié. Il a également récemment accompagné la soprano Véronique Gens et la Mezzo Stéphanie d’Oustrac, ainsi que le trompettiste Romain Leleu avec lequel il collabore depuis plusieurs années.  Il est également un invité régulier du Châtelet Musical Club.

 

Samuel Jean  a été de 2005 à 2013 professeur des ensembles vocaux au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et est depuis 2004, le directeur artistique du Festival Pierres Lyriques en Béarn des Gaves.

 

C’est la diversité et la curiosité qui jalonnent son parcours depuis 20 ans, oscillant entre opéras et œuvres symphonique du répertoire, créations lyriques ou symphoniques, croisement des musiques, direction d’orchestre et piano, grandes salles ou petits villages et qui font de Samuel Jean un musicien complet et riche de toutes ces expériences.

Il est depuis 2023 directeur de la Cité des Arts de la ville de Lescar.

François Ithurbide, chef de Chœur

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crédit photo Jean Sarsiat

Diplômé en Musicologie, 1er prix de clarinette du Conservatoire de Bayonne-Côte Basque, Diplômé du CNR de Bordeaux en Chant (DFE mention TB à l'unanimité et médaille d'or en Art Lyrique), François Ithurbide chante un vaste répertoire de musique sacrée (messes et oratorios de Campra, Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Donizetti, Rossini, Schubert, Saint-Saëns, Puccini, Duruflé, Tippet) et s’affirme à la scène dans les rôles de basse-buffa, notamment dans le répertoire de Rossini et d'Offenbach.

Il participe aussi aux créations du compositeur Jacques Ballue (1999 : Kante Luzea, 2001 : Hommage à Canteloube Cants deü Sud , pour baryton, soprano et orchestre, œuvre dont il a fait l’enregistrement discographique.)

Il crée en 2000 l’Association Pierres Lyriques en Béarn des Gaves, en 2001 le Grand Choeur des Pierres Lyriques qu’il dirige dans le grand répertoire de musique sacrée, et en 2007 le Chœur de Chambre pour, notamment,  la  Petite messe solennelle  de Rossini, le Stabat Mater de Dvorak, le Gloria et le Stabat Mater de Poulenc, les Sept paroles du Christ en Croix de Franck… Il est également chef de chœur des productions lyriques de l'Association Luis Mariano d'Irun.

Il a mis en scène les opéras de jeunesse de Rossini, Les mamelles de Tiresias de Poulenc ainsi que la plupart des grands opéras-bouffes d’Offenbach dans le cadre du Festival des Pierres Lyriques (Orphée aux Enfers, La Périchole, La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein).

Régulièrement invité en Espagne par l’Association Luis Mariano d’Irun, il a signé depuis 2006 les mises en scène de L’Elisir d’Amore de Donizetti, Sonnambula de Bellini,  La Traviata, Rigoletto, Il Trovatore de Verdi , La Bohème de Puccini, Cosi fan tutte de Mozart, Carmen de Bizet, Roméo et Juliette de Gounod, Il Barbiere di Siviglia de Rossini, La Traviata de Verdi (nouvelle production). En 2018 il met en scène Turandot de Puccini, et en 2019 Werther de Massenet, mise en scène dans laquelle il interprète également le Baillis. Il signe en 2021 la mise en scène de Don Giovani de Mozart et assurera celle de La fille du régiment de Donizetti en novembre 2022.Il mettra en scène Madame Butterfly de Puccini à Irun en novembre 2024.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

Concerto pour piano et orchestre n° 23 en la majeur K. 488

Allegro

Adagio

Allegro assai

Composition et création : 1786, à Vienne.

Mozart a porté le genre du concerto pour piano à un niveau sans équivalent en son temps : d’un genre plutôt galant, brillant et superficiel, il a fait une création hautement personnelle par la richesse des idées musicales, la cohérence de leur agencement et un style pianistique délié, fin et spirituel qui nous permet d’entrevoir quel interprète miraculeux il était lui-même au pianoforte (en effet, il se destinait l’interprétation de ces œuvres pour la plupart indépendantes de toute commande).

Le Concerto en la majeur a été composé, conjointement avec le Concerto n° 24 en ut mineur, peu de temps avant l’achèvement de l’opéra Les Noces de Figaro, dont la première a été donnée à Vienne le 1er mai 1786. Dans les airs d’opéra comme dans les concertos de Mozart, on peut remarquer une même volonté de concilier la virtuosité contenue et la profondeur d’expression. L’invention mélodique semble inépuisable, comme la richesse de couleurs d’un tissu orchestral nuancé qui porte le soliste et amplifie l’émotion.

Le premier mouvement est richement symphonique, mais Mozart n’a pas besoin d’un effectif pléthorique pour composer un grand concerto : sans trompettes ni timbales, il remplace les hautbois du projet initial par deux clarinettes en La, chères à son cœur, employées pour leur sonorité chaleureuse. Après une préexposition orchestrale complète, le piano fait enfin son entrée et joue le thème initial en l’ornant délicatement. L’équilibre souverain entre les protagonistes (deuxième thème gracile, développement aux modulations mineures, réexposition symétrique mais subtilement réinterprétée jusqu’à la cadence soliste) est la marque d’un classicisme intériorisé jusqu’à l’épure.

Le second mouvement est une confidence désolée dans le ton rare de fa dièse mineur (peut être Mozart souhaitait-il renforcer le symbole maçonnique des trois altérations à la clé présentes déjà dans la tonalité principale de la majeur). Sur un rythme de sicilienne lente, c’est une sorte de « berceuse de la douleur » qui fait penser à la cavatine de Barberine dans Les Noces de Figaro, amplifiée par de magnifiques répliques orchestrales où l’harmonie déploie toute la saveur des retards expressifs et d’un subtil chromatisme.

Le final retrouve une jovialité sereine, avec son thème-refrain initial bien dessiné, lancé par le piano. La profusion de ses motifs mélodiques et de ses digressions inattendues en une fluidité parfaite entraîne l’auditeur dans une découverte sans cesse renouvelée. Un épisode central repasse brièvement dans la tonalité de fa dièse mineur, produisant un bref contraste dramatique bien vite dissipé par la bonne humeur générale.

Isabelle Rouard dans Programme de salle de la Staatskapelle Berlin

 

Wolfgang Amadeus Mozart


Lui-même compositeur, violoniste et pédagogue, Leopold Mozart, le père du petit Wolfgang, prend très vite la mesure des dons phénoménaux de son fils, qui, avant même de savoir lire ou écrire, joue du clavier avec une parfaite maîtrise et compose de petits airs. Le père décide alors de compléter sa formation par des leçons de violon, d’orgue et de composition, et bientôt, toute la famille (les parents et la grande sœur, Nannerl, elle aussi musicienne) prend la route afin de produire les deux enfants dans toutes les capitales musicales européennes de l’époque. De 1762 à 1764, Mozart découvre notamment Munich, Vienne, Mannheim, Bruxelles, Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Il y croise des têtes couronnées, mais aussi des compositeurs de renom comme Johann Christian Bach, au contact desquels il continue de se former. À la suite de ses premiers essais dans le domaine de l’opéra, alors qu’il n’est pas encore adolescent (Apollo et Hyacinthus, et
surtout Bastien et Bastienne et La finta semplice), il voyage de 1769 à 1773 en Italie avec son père. Ces séjours, qui lui permettent de découvrir un style musical auquel ses œuvres feront volontiers référence, voient la création à Milan de trois nouveaux opéras : Mitridate, re di Ponto (1770), Ascanio in Alba (1771) et Lucio Silla (1772). Au retour d’Italie, Mozart obtient un poste de musicien à la cour de Hieronymus von Colloredo, prince archevêque de Salzbourg, qui supporte mal ses absences répétées. Les années suivantes sont ponctuées d’œuvres innombrables (notamment les concertos pour violon, mais aussi des concertos pour piano, dont le Concerto n o 9 « Jeune homme », et des symphonies) mais, ce sont également celles de l’insatisfaction, Mozart cherchant sans succès une place ailleurs que dans cette cour
où il étouffe. Il s’échappe ainsi à Vienne – où il fait la connaissance de Haydn, auquel
l’unira pour le reste de sa vie une amitié et un profond respect – puis démissionne en 1776 de son poste pour retourner à Munich, à Mannheim et jusqu’à Paris, où sa mère, qui l’avait accompagné, meurt en juillet 1778. Le voyage s’avère infructueux, et l’immense popularité qui avait accompagné l’enfant, quinze ans auparavant, s’est singulièrement affadie. Mozart en revient triste et amer; il retrouve son poste de maître de concert à la cour du prince-archevêque et devient l’organiste de la cathédrale. Après la création triomphale d’Idoménée en janvier 1781, à l’Opéra de Munich, une brouille entre le musicien et son employeur aboutit à son renvoi. Mozart s’établit alors à Vienne, où il donne leçons et concerts, et où le destin
semble lui sourire tant dans sa vie personnelle que professionnelle. En effet, il épouse en 1782 Constance Weber, la sœur de son ancien amour Aloysia, et compose pour Joseph II L’Enlèvement au sérail, créé avec le plus grand succès. Tour à tour, les genres du concerto pour piano (onze œuvres en deux ans) ou du quatuor à cordes (Quatuors « À Haydn ») attirent son attention, tandis qu’il est admis dans la franc-maçonnerie. L’année 1786 est celle de la rencontre avec le « poète impérial » Lorenzo Da Ponte ; de la collaboration avec l’Italien naîtront trois des plus grands opéras de Mozart : Les Noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787) et, après notamment la composition des trois dernières symphonies (été 1788), Così fan tutte (1790). Alors que Vienne néglige de plus en plus le compositeur, Prague, à laquelle
Mozart rend hommage avec la Symphonie n° 38, le fête volontiers. Mais ces succès ne suffisent pas à le mettre à l’abri du besoin. La mort de Joseph II, en 1790, fragilise encore sa position, et son opéra La Clémence de Titus, composé pour le couronnement de Leopold II, déplaît – au contraire de La Flûte enchantée, créée quelques semaines plus tard. Mozart est de plus en plus désargenté, et la mort le surprend en plein travail sur le Requiem, commande (à l’époque) anonyme qui sera achevée par l’un de ses élèves, Franz Xaver Süssmayr.

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