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Concert du Chœur premier

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Programme

Saverio Mercadante : "le sette parole di nostro Signor sulla croce 

Antonio Vivaldi : Credo RV91

Charles Gounod : Requiem (extraits)

Saverion Mercadante

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Né près de Bari, dans les Pouilles, Mercadante était l'enfant illégitime d'un veuf et de sa gouvernante. Il entra en 1808 au Conservatoire de Naples grâce à un faux certificat de baptême daté de 1797 et étudia sous la direction de Giovanni Furno et Giacomo Tritto2, puis de Niccolò Zingarelli.

Chargé d'un orchestre d'étudiants, il composa de nombreuses œuvres instrumentales pour cette formation, suscitant l'enthousiasme de Rossini, qui avait assisté à l'un de ses concerts. Après avoir donné trois ballets au Teatro San Carlo de Naples, il y créa en 1819 son premier opéra, L'apoteosi d'Ercole, qui bénéficia d'une distribution prestigieuse réunissant ColbranPisaroniDavid et Nozzari, et il connut un grand succès avec son deuxième ouvrage, Violenza e Constanza (1820).

Quatre autres opéras suivirent, créés à Naples mais aussi à Rome et à Bologne (Maria Stuarda, 1821), avant un triomphe à la Scala de Milan avec Elisa e Claudio (1821). La production de ce dernier ouvrage à Vienne lui valut d'être convié à donner trois opéras au Kärntnertortheater, parmi lesquels Doralice (1824) qu'admirait Hegel. Parallèlement, il donna de nombreux ouvrages aux théâtres italiens, comme Amleto à la Scala de Milan en 1822 ou Caritea, regina di Spagna à la Fenice de Venise en 1826.

La testa di bronzo, donné à Lisbonne en 1827 lui valut une invitation à séjourner dans la péninsule Ibérique où il donna Gabriella di Vergy à Lisbonne l'année suivante et Francesca da Rimini aurait dû être donné à Madrid en 1831 mais le projet échoua3. Quand il revint en Italie, il dut affronter la rude concurrence de Bellini et de Donizetti, du second en particulier qui, triomphant à Naples, l'écarta du San Carlo après Zaira en 1831. En 1833, il obtint un poste de maître de chapelle de la cathédrale de Novare, en Piémont, où il résida jusqu'en 1840.

Saverio Mercadante.

Il continua à composer des opéras et remporta un succès considérable à Turin avec I Normanni a Parigi (1832), suivi dans la même ville par Francesca Donato (1835) et donna successivement six opéras à la Scala parmi lesquels Ismalia (1832), Il conte d'Essex (1833) et La gioventù d'Enrico V (1834), sans oublier Venise où il donna Emma d'Antiochia (1834).

À l'invitation de Rossini, il se rendit à Paris et donna I briganti au Théâtre italien (1836), qui fut un échec malgré une distribution réunissant GrisiRubiniTamburini et Lablache. Durant son séjour à Paris, il se familiarisa avec le grand opéra à la française, assistant notamment à des représentations de La Juive d'Halévy et d'ouvrages de Meyerbeer, qui l'amenèrent à infléchir son propre style pour tendre à davantage d'intensité dramatique.

De retour en Italie, il triompha à la Scala avec Il giuramento (Le Serment) en 1837, l'un de ses opéras les plus connus. En 1838, il fut préféré à Donizetti pour diriger le conservatoire de Naples, poste qu'il occupa effectivement à partir de 1840. Cet événement précipita le départ de Donizetti pour Paris. À ce moment, Bellini était mort depuis trois ans, et Mercadante régna alors en maître incontesté sur l'opéra italien. Dans La Chartreuse de Parme (1839) Stendhal parle d'un homme "chantant un air délicieux de Mercadante, alors à la mode en Lombardie" (chapitre IX).

Invité à nouveau au San Carlo (Elena da Feltre, 1839), il obtint la même année son plus grand succès avec Il bravo à la Scala. Mais, il subissait la concurrence de Giovanni Pacini (Saffò, 1840) ; surtout, s'allumait déjà l'étoile montante de Giuseppe Verdi (son Nabucco est de 1842) qui ne devait pas tarder à éclipser celle de Mercadante. Certains des opéras qu'il donna encore eurent du succès (Orazi e Curiazi, 1846) mais la plupart peinaient à susciter l'enthousiasme de jadis, tandis que ses ouvrages plus anciens tombaient progressivement dans l'oubli.

Quand il eut atteint la soixantaine, sa vue commença à baisser fortement et il devint à peu près complètement aveugle à partir de 1863. Il ne mourut qu'à la fin de 1870, entouré du respect général mais considéré comme appartenant à un monde révolu. En dépit de quelques productions occasionnelles, la plupart de ses opéras quittèrent alors le répertoire.

Antonio Vivaldi

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Antonio Vivaldi est né à Venise en 1678 d'un père violoniste, musicien de théâtre, qui apprendra à son fils aîné le violon dès son plus jeune âge. Le jeune Vivaldi deviendra très vite un exceptionnel virtuose de l'instrument, au point qu'il remplacera même son père à la chapelle ducale. Pourtant, ce n'est pas à la musique que son père veut destiner son fils, mais à la carrière ecclésiastique ; il sera ordonné le 23 septembre 1703. Celui qui l'on surnomma à cause de sa chevelure flamboyante " Il Prete rosso " (le Prêtre roux), n'abandonne pas pour autant la musique et obtient, en 1704, le poste assez important de professeur de violon à l'Ospedale della Pietà ("hospice de la Piété"). Peu de temps après, il deviendra même maître de concerts dans le même établissement, et il le restera de manière irrégulière jusqu'à sa mort. L'hospice, créé à la faveur de jeunes orphelines, connut au temps de Vivaldi une assez importante réputation musicale, organisant ci et là des concerts, mais surtout en proposant aux jeunes filles un enseignement musical (chant et pratique instrumentale) assez intensif. Les pensionnaires les plus douées formèrent un orchestre et Vivaldi pu ainsi leur faire jouer ses propres compositions, concertantes ou sacrées.

Tout en assurant son enseignement musical à l'hospice, Vivaldi mena dans le même temps une vie assez active au théâtre Sant'Angelo pour lequel il composait des opéras. Vivaldi quitte Venise pour Mantoue en 1718 pour assurer la fonction de maître de chapelle à la cour de Philippe landgrave de Hesse-Darmstadt. Il y restera jusqu'en 1722, avant que le compositeur et talentueux musicien ne fasse une série de longues tournées à travers l'Europe, dans lesquelles il investira son art et son énergie douze années durant. Rappelé par l'hospice de la Piété, il regagnera Venise en 1735.

Durant son tour de l'Europe, la célébrité de Vivaldi augmenta considérablement d'autant plus que le compositeur pu trouver le moyen de faire éditer ses partitions grâce à Estienne Roger, résidant à Amsterdam. Une popularité telle que l'empereur Charles VI lui rendit une fois visite, et que le pape le reçut avec bienveillance, malgré son " indisciplinarité " en tant prêtre... Vivaldi participe aux fêtes musicales du théâtre d'Amsterdam et, durant trois années de suite, il monte des opéras à Rome qui remporteront un succès considérable. Le plus grand dramaturge vénitien, Carlo Goldoni, collabore à deux de ses livrets.

Charles Gounod

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Charles Gounod est un compositeur français né le 17 juin 1818 à Paris et mort le 18 octobre 1893 à Saint-Cloud. Connu pour être le créateur de la mélodie française, le compositeur a une production très large qui recouvre tous les genres musicaux, y compris celui de l’opéra. Né d’un père peintre et d’une mère pianiste, Gounod semble avoir une carrière artistique toute tracée. À la mort de son mari en 1823, la mère du compositeur commence à donner des leçons de piano pour faire vivre sa famille. Gounod, alors âgé de 5 ans, est initié à cet instrument. Très doué, le jeune garçon est rapidement envoyé vers Antoine Reicha pour prendre des leçons privées en contrepoint et en harmonie. Dès cette époque, il montre un grand intérêt pour la composition. Après la mort de son maître, Gounod rentre au conservatoire de Paris où il perfectionne ses connaissances en contrepoint et en fugue avec Halévy (de son vrai nom Jacques-Fromental Lévy) et commence l’étude de la composition avec Jean-François Le Sueur.

En 1839, après deux tentatives infructueuses, Gounod gagne le Prix de Rome avec sa cantate Fernand. Dès son arrivée à Rome à l’Académie française en janvier 1840, il entre en contact avec la musique des grands maîtres italiens lyriques comme Donizetti et Bellini. Mais il semble, dès le début, plus intéressé par la musique religieuse de Palestrina à la chapelle Sixtine que par celle pour la scène. Comme il était d’usage, Gounod passe sa troisième et dernière année comme lauréat du Prix de Rome en Allemagne et en Autriche. À cette occasion, il parfait sa connaissance des musiques de Beethoven et de Mozart qui marqueront particulièrement son futur style compositionnel. Voulant concilier sa passion pour la musique et sa foi, Gounod commence sa carrière professionnelle en tant que Maître de Chapelle au Séminaire des Missions Étrangères à Paris et continue d’ailleurs à y développer son goût pour la musique sacrée. Alors qu’il envisage de faire carrière comme compositeur de musique religieuse, il abandonne son poste et commence la formation pour devenir prêtre en 1848. Idée qu’il abandonne finalement vite au profit du lancement de sa carrière de compositeur.

Au début des années 1850, la protection des Viardot (grande familles de chanteurs d'opéra), et notamment de Pauline (cantatrice, sœur de Maria Malibran), lui ouvre des portes et lui permet de produire son premier opéra intitulé Sapho (1851). Mais la création est un échec et l’œuvre de Gounod est attaquée de tous les côtés. Malgré le soutien de quelques grands noms comme celui de Berlioz, ni le public ni ses confrères ne voient en lui l’âme d’un grand maître de la scène lyrique française. On lui reproche essentiellement d’être un mauvais mélodiste, de faire de la musique « allemande » (sous-entendu trop symphonique) et d’être un opportuniste dans sa carrière. Son style, déjà si éloigné du style français auquel le public est habitué, privilégie déjà des mélodies belles et raffinées, mais pas démonstratives (c’est-à-dire sans virtuosité). Par ailleurs, ses harmonies sont très symboliques et comportent de nombreux figuralismes (une représentation musicale d’un mot ou d’une idée).

Son mariage avec Anna Zimmermann en 1851 lui donne également beaucoup d’avantages pour sa carrière. En effet, avec l’aide de son beau-père, il devient directeur des Orphéons de Paris et Directeur de l’Instruction Vocales des Écoles Publiques de Paris. Malgré cet établissement professionnel, son opéra La Nonne Sanglante en 1854 est mal accueilli. Ses échecs sur la scène lyrique ne le découragent en rien et il continue parallèlement à l’écriture de nouvelles œuvres scéniques, à composer de nombreuses œuvres sacrées. L’œuvre de Gounod, décidément à contre-courant, se démarque par son originalité et, à un moment où le déclin de la musique lyrique française semble certain face à l’ombre wagnérienne et au renouveau du théâtre italien, celle-ci constitue une véritable synthèse artistique dans le domaine lyrique.

À force de persévérance, son style s’impose peu à peu sur les scènes parisiennes. Gounod excelle dans les œuvres de demi-caractères comme avec Le médecin malgré lui (1858). Mais son ambition se trouve ailleurs : il veut devenir un grand maître du genre sérieux. C’est pourquoi il entame l’écriture de trois drames musicaux : Faust en 1859, La Reine de Saba en 1862 et Mireille en 1864. Mais pour ces œuvres, le succès n’est pas au rendez-vous. Elles sont jugées trop imparfaites. Sans doute, les nombreuses concessions que Gounod a dû faire aux chanteurs et aux directeurs de théâtre n’ont pas aidé sa cause et ont participé à défigurer ses œuvres.

Après ces trois échecs cuisants, il obtient un succès incontesté avec Roméo et Juliette en 1867. Sa création au Théâtre-Lyrique de Paris le 27 avril marque le début de la reconnaissance au niveau national et international pour Gounod. Mais sa renommée tant attendue et si méritée n’efface pas les années de galère et de désillusion et, rapidement, le compositeur montre des signes de lassitudes envers le monde lyrique français. Il entame alors une sorte de pèlerinage musical afin de retrouver l’inspiration. Il se rend à Rome en 1868, où germe l’idée de son opéra Polyeucte. Mais la guerre avec la Prusse repousse le projet de cet opéra qui ne sera finalement créé qu’en 1878 à l’Opéra Garnier à Paris.

Il passe la fin de la guerre à Londres et avec l’aide d'amis, les Weldon, il parvient à faire jouer sa musique sur les scènes anglaises. Sa relation ambiguë avec Madame Weldon et l’influence que cette dernière semble avoir eue sur le compositeur, ainsi que son non-retour immédiat en France après la fin de la guerre, nourrit un scandale dans la presse française. On accuse le compositeur d’avoir une liaison avec sa mécène et surtout, on l’accuse d’antipatriotisme pour n'être pas revenu. Les trois années londoniennes se soldent par un départ en catastrophe de Gounod qui, aidé par son ami Gaston de Beaucourt, fuit le domicile de Weldon en catimini alors que le couple est absent. En 1881, l’échec de son opéra en cinq actes Le tribut de Zamora met fin à sa carrière de compositeur d’opéra. Pour la scène, il ne composera ensuite qu’une seule œuvre, quelques mois avant sa mort, une musique de scène pour le Théâtre du Vaudeville intitulé Les dames sacrées en 1893.

François Ithurbide directeur musical

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Diplômé en Musicologie, 1er prix de clarinette du Conservatoire de Bayonne-Côte Basque, Diplômé du CNR de Bordeaux en Chant (DFE mention TB à l'unanimité et médaille d'or en Art Lyrique), François Ithurbide chante un vaste répertoire de musique sacrée (messes et oratorios de Campra, Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Donizetti, Rossini, Schubert, Saint-Saëns, Puccini, Duruflé, Tippet) et s’affirme à la scène dans les rôles de basse-buffa, notamment dans le répertoire de Rossini et d'Offenbach.

Il participe aussi aux créations du compositeur Jacques Ballue (1999 : Kante Luzea , 2001 : Hommage à Canteloube Cants deü Sud , pour baryton, soprano et orchestre, œuvre dont il a fait l’enregistrement discographique.)

Il crée en 2000 l’Association Pierres Lyriques en Béarn des Gaves, en 2001 le Grand Choeur des Pierres Lyriques qu’il dirige dans le grand répertoire de musique sacrée, et en 2007 le Chœur de Chambre pour, notamment,  la  Petite messe solennelle  de Rossini, le Stabat Mater de Dvorak, le Gloria et le Stabat Mater de Poulenc, les Sept paroles du Christ en Croix de Franck… Il est également chef de chœur des productions lyriques de l'Association Luis Mariano d'Irun.

Il a mis en scène les opéras de jeunesse de Rossini, Les mamelles de Tiresias de Poulenc ainsi que la plupart des grands opéras-bouffes d’Offenbach dans le cadre du Festival des Pierres Lyriques (Orphée aux Enfers, La Périchole, La Belle Hélène, La Grande Duchesse de Gérolstein).

Régulièrement invité en Espagne par l’Association Luis Mariano d’Irun, il a signé depuis 2006 les mises en scène de L’Elisir d’Amore de Donizetti, Sonnambula de Bellini,  La Traviata, Rigoletto, Il Trovatore de Verdi , La Bohème de Puccini, Cosi fan tutte de Mozart, Carmen de Bizet, Roméo et Juliette de Gounod, Il Barbiere di Siviglia de Rossini, La Traviata de Verdi (nouvelle production). En 2018 il met en scène Turandot de Puccini, et en 2019 Werther de Massenet, mise en scène dans laquelle il interprète également le Baillis. Il signe en 2021 la mise en scène de Don Giovani de Mozart et assurera celle de La fille du régiment de Donizetti en novembre 2022.

Damien Guille, piano

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Né le 26 novembre 1976, il débute l’apprentissage du piano à l’école de musique d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) à l’âge de 11 ans.

Il étudie ensuite dans les Conservatoires de Bayonne, Pau, Bordeaux et Toulouse et obtient le Diplôme d’Etudes Musicales (Formation musicale, piano et musique de chambre). Il suit un cursus d’harmonie et composition. Il obtient ensuite l’attestation de fin de cycle de perfectionnement en piano ainsi que le Diplôme d’Etat de professeur de piano

Depuis plus de 20 ans il est professeur de piano titulaire à temps plein dans les Ecoles de musique d’Orthez et de Salies-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques).

Damien Guille est pianiste- accompagnateur de plusieurs chœurs dans le Sud-Ouest, notamment ceux des Pierres Lyriques avec lesquels il travaille depuis de très nombreuses années. Depuis 2018, il est également régulièrement invité à jouer dans le spectacle de théâtre musical du Festival des Pierres Lyriques (Et la paix nous fût donnée…, Monsieur Offenbach restera chez lui…).

Compositeur, il a écrit 3 recueils d’ « Etudes expressives » éditées chez Henry Lemoine.

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